Manitoba Hydro affiche une perte nette consolidée de 248 M$ due à la sécheresse : Rapport annuel 2021–2022

Mais à la fin de la sécheresse, la hausse des exportations et des ventes intérieures a permis au service public de redresser ses résultats au premier trimestre de 2022-2023.

Cet article a été publié en septembre 2022 et peut contenir des informations obsolètes.

Le rapport annuel de Manitoba Hydro, publié aujourd’hui, révèle une perte nette consolidée totale de 248 M$ au cours de l’exercice financier qui a pris fin le 31 mars 2022. À titre comparatif, la société avait engrangé un revenu net consolidé de 119 M$ à l’exercice précédent.

Manitoba Hydro publie également aujourd’hui son premier rapport trimestriel de l’exercice 2022-2023, qui révèle un revenu net consolidé de 37 M$ jusqu’ici pour l’exercice, comparativement à une perte nette consolidée de 19 M$ pour la même période l’an dernier. Ce rapport couvre la période du 1er avril au 30 juin.

Pour Jay Grewal, présidente-directrice générale de Manitoba Hydro, « il ne fait aucun doute que la sécheresse de l’année dernière a eu des répercussions majeures. Cette sécheresse est l’une des pires jamais enregistrées. En plus de diminuer notre capacité à produire et à vendre de l’énergie excédentaire sur les marchés au comptant américain et canadien, elle nous a forcés à importer de l’énergie pour servir nos clients.

Les résultats financiers dus aux niveaux d’eau record de cette année montrent jusqu’à quel point les revenus nets de la société dépendent des conditions hydrauliques ainsi que de la météo, des taux d’intérêt et des prix à l’exportation. Or, tous ces facteurs sont parfois imprévisibles et échappent à notre contrôle. »

La perte nette consolidée de 248 M$ lors de l’exercice précédent se compose d’une perte nette de 249 M$ pour le secteur de l’électricité, d’une perte nette de 8 M$ pour le secteur du gaz naturel et d’un revenu net de 9 M$ provenant des filiales.

Le déclin du revenu net a été partiellement atténué par une augmentation des recettes intérieures encaissées sur l’électricité, lesquelles sont essentiellement attribuables aux hausses apportées aux tarifs de l’électricité le 1er décembre 2020 et le 1er janvier 2022, aux températures hivernales plus froides et à l’accroissement du nombre de clients.

Outre la sécheresse, la chute du revenu par rapport à l’exercice précédent s’explique également par la mise en service des six unités de production restantes de la centrale de Keeyask, qui a occasionné des frais de financement plus élevés et des coûts d’amortissement.

Au premier trimestre de 2022-2023, le revenu net de 37 M$ se compose d’un revenu net de 47 M$ pour le secteur de l’électricité, d’une perte nette de 12 M$ pour le secteur du gaz naturel et d’un revenu net de 2 M$ pour le secteur autre, qui comprend les opérations des filiales.

Le revirement par rapport aux résultats de l’exercice précédent a été partiellement atténué par des frais d’exploitation et d’administration plus élevés, par la charge financière et par la dépréciation. Le revenu net est de 88 M$ supérieur à la perte nette de 51 M$ figurant dans les prévisions budgétaires approuvées par le service public. Manitoba Hydro enregistre souvent une perte au premier trimestre de chaque exercice, qui est habituellement épongée au cours des trimestres subséquents.

En date du 30 juin, Manitoba Hydro prévoyait un revenu net consolidé de 585 M$ pour l’exercice, basé principalement sur une production hydraulique améliorée et des revenus d’exportation nets considérablement plus élevés en raison de la hausse des prix dans les marchés d’exportation. À titre comparatif, le budget approuvé présenté dans le rapport annuel de 2021–2022 faisait état d’un revenu net de 120 M$.

« De la sécheresse de l’année dernière aux niveaux d’eau élevés de cette année, un retournement de situation remarquable a eu lieu, souligne Mme Grewal. Chaque fois que les débits surpassent la moyenne, nous faisons passer autant d’eau que possible dans nos turbines, puis vendons l’énergie excédentaire sur les marchés au comptant. Cette façon de procéder nous permet d’offrir à nos clients du Manitoba des tarifs plus bas que ce qu’ils seraient sans exportations. De plus, elle génère des revenus qui sont réinvestis dans nos installations électriques actuelles pour en assurer la fiabilité à l’avenir. »

Mme Grewal ajoute que beaucoup d’incertitude persiste quant à l’évolution des prix à l’exportation d’ici la fin de l’exercice. Plus de la moitié de l’augmentation du revenu provenant des exportations nettes et, par conséquent, du revenu net, repose sur les prix projetés sur les marchés de l’énergie. Selon diverses prévisions des prix de l’énergie, le revenu net pourrait varier jusqu’à 300 M$ dans un sens ou dans l’autre par rapport à la prévision actuelle de 585 M$.

Mme Grewal signale que l’imprévisibilité des prix sur les marchés d’exportation et l’incidence des précipitations et des débits sur les recettes de Manitoba Hydro soulignent le besoin d’apporter des hausses de tarifs modérées, régulières et prévisibles.

« Par exemple, le revenu net que nous avions prévu pour le premier trimestre de l’an dernier (une année de sécheresse) s’établissait à 120 M$. Sauf que nous avons subi une perte de 248 M$, soit un écart de près de 370 M$, parce que les conditions hydrologiques ne se sont pas améliorées, de préciser Mme Grewal.

Nous devons absolument générer un revenu net suffisant pour commencer à rembourser une partie de notre dette, tout en continuant à investir dans notre système. Des hausses de tarifs modérées et prévisibles aident également nos clients à budgétiser leurs dépenses énergétiques à l’avance, tout en permettant à Manitoba Hydro de continuer à se concentrer sur son objectif de devenir le distributeur d’énergie de l’avenir dans la province.

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