Les conditions sèches ne sont pas le seul facteur en cause dans l’approvisionnement en eau de Manitoba Hydro

Cet article a été publié en avril 2021 et peut contenir des informations obsolètes.

Centrale de Keeyask entourée d’eau.

Le projet de centrale de Keeyask n’est pas encore terminé, mais il produit déjà de l’électricité.

Agrandir l’image : Centrale de Keeyask entourée d’eau.

Il est vrai que les conditions sont sèches dans le sud du Manitoba ce printemps, mais nos centrales électriques ne comptent pas seulement sur cette région pour maintenir les niveaux d’eau.

Les équipes de Manitoba Hydro chargées de la planification de l’approvisionnement en énergie et de la gestion des ressources hydriques ont constaté que l’accumulation de neige cet hiver dans le sud était inférieure à la normale, tout comme l’alimentation des rivières par la fonte des neiges.

« La dernière chute de neige a sûrement contribué à augmenter le niveau d’humidité du sol, de sorte qu’une quantité plus importante des pluies à venir s’écouleront dans nos cours d’eau, a précisé Kevin Gawne, qui dirige le service de planification de l’approvisionnement en énergie, sauf que cette neige de fin de saison n’empêchera pas le débit des cours d’eau du sud d’être inférieur à la moyenne.

Cependant, la bonne nouvelle est que l’état du couvert de neige est meilleur dans le nord, où l’alimentation des cours d’eau par la fonte des neiges devrait se situer dans la moyenne ou être supérieure à la moyenne. De plus, la quantité d’eau emmagasinée dans les réservoirs de notre réseau entre dans la moyenne. »

Il est important de comprendre que le bassin hydrographique (voir l’illustration) sur lequel nos centrales électriques s’appuient provient non seulement du sud du Manitoba, mais aussi de l’ouest (jusqu’aux Rocheuses) et même de l’est.

Carte du bassin hydrographique du nord-ouest de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et des États américains du nord.

Manitoba Hydro s’appuie sur un immense bassin hydrographique couvrant le Canada et les É.-U.

Agrandir l’image : Carte du bassin hydrographique du nord-ouest de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et des États américains du nord.

Mais qu’advient-il si les conditions sèches persistent? La quantité d’hydroélectricité produite par le service public chaque année dépend-elle de la quantité de pluie qui tombe au printemps et à l’été?

« Manitoba Hydro a beaucoup travaillé pour se préparer à une sécheresse », a indiqué Kevin Gawne, en ajoutant que la dernière sécheresse au Manitoba remonte à 17 ans. Depuis, Manitoba Hydro a ajouté la centrale de Wuskwatim et l’énergie produite par deux parcs éoliens. De nouvelles unités de production commencent aussi à entrer en service à la centrale de Keeyask.

Manitoba Hydro a également doublé sa capacité d’importer de l’électricité grâce au projet de transmission Manitoba – Minnesota, achevé l’été dernier.

Tours de ligne bipolaire dans un champ embrumé au lever du soleil.

Le projet de transmission Manitoba – Minnesota est entré en service en juin 2020.

Agrandir l’image : Tours de ligne bipolaire dans un champ embrumé au lever du soleil.

« Si une sécheresse venait à affecter notre approvisionnement en eau local, nous commencerons à réduire progressivement nos activités d’exportation réputées avoir une valeur moindre pour Manitoba Hydro, à augmenter les importations qui sont économiquement viables et à conserver l’eau que nous avons emmagasinée pour protéger nos ressources si la sécheresse venait à se prolonger ».

Kevin Gwane a ajouté que ces mesures permettent non seulement de diversifier notre approvisionnement en énergie, mais aident aussi Manitoba Hydro à maintenir une exploitation soutenue dans des conditions de sécheresse susceptibles d’affecter la production hydroélectrique.