Patrick Leask est lauréat du prix du meilleur entraîneur décerné par le Cercle sportif autochtone

Cet article a été publié en novembre 2021 et peut contenir des informations obsolètes.

Brandon (Manitoba). Responsable de magasin de jour, mais entraîneur de balle gagnant de prix le soir, pour Patrick Leask, le sport, c’est du sérieux.

Le 1er novembre 2021, Patrick a reçu le prix national 2021 du meilleur entraîneur autochtone, décerné par le Cercle sportif autochtone, en reconnaissance de son travail pour faire rayonner le sport dans les collectivités autochtones de la province et du démarrage de plusieurs équipes de balle molle pour garçons.

Un homme souriant, vêtu du chandail et de la casquette du programme Oji-Cree Softball, tient un prix en verre.

Patrick Leask tient son prix national du meilleur entraîneur autochtone.

Agrandir l’image : Un homme souriant, vêtu du chandail et de la casquette du programme Oji-Cree Softball, tient un prix en verre.

« Ce prix signifie beaucoup pour moi, affirme Patrick. J’ai été étonné de le recevoir en reconnaissance d’un travail que j’aime et qui me procure du plaisir. Je n’ai pratiquement pas l’impression de travailler. »

Ce travail dont il parle, c’est la gestion d’Oji-Cree Softball, un programme de développement des sports pour les jeunes autochtones et métis. Cette initiative assure des services d’entraînement, d’ateliers et de mentorat en balle molle directement sur les réserves; une façon, pour Patrick, de faire profiter aux nouvelles générations l’expérience positive qu’il a eue lui-même dans le sport quand il était enfant.

« Je suis membre de la Nation crie de Sapotaweyak et durant mon enfance, j’ai été témoin de la négligence, de la maltraitance et de nombreuses personnes aux prises avec la dépendance, souligne Patrick. Pour moi, le sport était une bonne façon de gérer certains des traumatismes auxquels j’étais confronté. Cependant, je disposais de peu d’occasions de développement athlétique sur la réserve. Il existait quelques programmes, mais pour joindre les équipes de plus haut calibre, il fallait un certain engagement et la possibilité de se déplacer. »

Une photo de Patrick Leask en action sur la glace tandis qu’il était joueur de l’équipe de hockey junior les Sea Dogs de Saint John.

Patrick a joué pour les Sea Dogs de Saint John.

Agrandir l’image : Une photo de Patrick Leask en action sur la glace tandis qu’il était joueur de l’équipe de hockey junior les Sea Dogs de Saint John.

Les parents de Patrick, des survivants des pensionnats autochtones, étaient eux-mêmes aux prises avec la dépendance. Un membre de la collectivité lui a enseigné tout ce qu’il savait sur la balle molle et le parent d’un de ses camarades le conduisait parfois au hockey. À l’âge de 14 ans, il a quitté la réserve pour fréquenter une école où il a poursuivi sa participation dans les sports. Il a d’abord été sélectionné dans l’équipe de hockey junior des Stampeders de Swan Valley, puis, plus tard, celle des Sea Dogs de Sain John.

« La tentation était toujours là, mais j’ai suivi l’exemple de ces membres de la collectivité, des logeurs qui m’ont accueilli quand j’étais joueur de hockey et d’autres mentors que j’ai rencontrés au fil des ans au travail et dans le hockey et la balle molle, explique Patrick. Ces gens ont eu un effet positif sur l’homme que je suis devenu. »

Ainsi, quand Patrick et son épouse (avec qui il est en couple depuis 18 ans) sont devenus parents, Patrick tenait à ce que ses enfants ne soient pas confrontés aux enjeux avec lesquels il a lui-même grandi.

Une fille, une femme, un homme et un garçon qui sourient, tous vêtus de chandails d’Oji-Cree Softball, et qui présentent un prix en verre.

Patrick, son épouse et ses deux enfants.

Agrandir l’image : Une fille, une femme, un homme et un garçon qui sourient, tous vêtus de chandails d’Oji-Cree Softball, et qui présentent un prix en verre.

« Avec l’aide de mon beau-père et d’autres mentors, j’ai pris le temps d’en apprendre plus sur la dépendance et les pensionnats autochtones, mais aussi de me guérir des traumatismes de mon enfance, indique Patrick. Grâce à du counseling et à ma détermination à être le meilleur parent et partenaire possible, je me suis engagé sur la voie où je me trouve aujourd’hui. »

Sur la page Facebook d’Oji-Cree Softball, Patrick parle de son expérience, raconte d’autres histoires et braque le projecteur sur les athlètes autochtones qu’il rencontre.

« Je vois tellement d’athlètes talentueux et c’est important pour moi de les reconnaître et de les faire découvrir aux gens, souligne-t-il. Je les encourage à venir jouer dans mon programme, mais aussi à obtenir de plus amples instructions afin de démarrer des initiatives dans leur collectivité. »

Créer des programmes sportifs dans les collectivités, c’est la démarche la plus importante pour éliminer les obstacles.

À gauche : Un homme montre la bonne façon de lancer une balle à un garçon qui porte un gant de receveur et qui tient une balle molle. À droite : Un homme montre la bonne façon de manipuler un bâton de balle molle à un garçon qui se tient devant le filet protecteur au marbre.

Patrick entraîne les joueurs et offre des ateliers avec l’équipe d’Oji-Cree Softball.

Agrandir l’image : À gauche : Un homme montre la bonne façon de lancer une balle à un garçon qui porte un gant de receveur et qui tient une balle molle. À droite : Un homme montre la bonne façon de manipuler un bâton de balle molle à un garçon qui se tient devant le filet protecteur au marbre.

« J’offre des ateliers gratuits sur place pour que les jeunes n’aient pas à se tracasser de leur transport, explique Patrick. Je viens les voir pour leur enseigner un sport que j’aime. »